Pascal Quignard, Le sexe et l'effroi, Paris: Gallimard, 2011, p. 73."La pudeur est une autre anachorèse. L'anachorèse sexuelle, par laquelle on se retire dans une chambre obscure pour aimer, revêt le corps d'une fine aura (cette extremitas qu'inventa Parrhasios au dire de Pline). Elle enveloppe le corps humain d'une invulnérabilité fictive et d'une barrière impalpable: c'est un templum invisible. C'est le thème du «vêtement» qui ne se voit pas, du «costume» d'Adam, du tissu libidinal magique, du nimbe. C'est autant une inhibition de la répugnance qu'une soustraction à la proximité violente.C'est l'aura de respect telle qu'elle entoure les astres (qui sont les corps des dieux). Posidonius disait que les éléments de la beauté d'une oeuvre étaient ceux du cosmos. Il distinguait la forme, la couleur, la majesté et le chatoiement des astres sous forme de halo."
Wednesday, April 10, 2013
PEPLUM
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