"Le chien suivait l'enterrement du maître.Il pensait aux caresses;Et il pensait aux coups.Les caresses étaient plus fortes...Dans le cortège, on s'indignait beaucoup.On excusait la veuve - elle était comme morte.On pardonnait à la maîtresse(Elle était morte aussi).Mais, qu'en la présence du prêtre,La bonne ait pu laisser vagabonder ainsiCe chien au milieu du cortège!Ah! Ces filles vraiment ne se font nul souci.Quelqu'un, l'ordonnateur, la famille, que sais-je?Aurait dû l'obliger à attacher le chien!Elle-même, voyons!C'est une propre à rienQue n'avait même pas l'excuse du chagrin.Pourquoi la gardaient-ils? Une ménage d'artistes..."
Jean Anouilh, Fables, Paris: La Table Ronde/Folio, 1978, p. 16.
No comments:
Post a Comment